Séminaire scientifique

MOREL--DORIDAT F., 2024, "Proximité et représentations graphiques de la frontière, de l’importance du sens et des pratiques", La frontière : Des proximités ?, Colloque de l’Institut des Frontières et Discontinuités et de la Revue GéoProximitéS, 21 novembre 2024, Université d’Artois

Les discontinuités sont bien souvent étudiées sous l’angle des frontières nationales (Gagnol, Lageiste et Moullé, 2023). « Miroir d’un pouvoir, d’une idéologie et d’un rapport à l’Autre » (Renard, 2010, p. 7) et « lieu où les identités sont continuellement en jeu » (Amilhat-Szary, 2015, p. 8), elles sont autant de ruptures territoriales, institutionnelles, administratives, économiques, sociales et culturelles. La frontière présente alors le paradoxe de séparer et, en même temps, de mettre en contact. Aussi, elle serait « une construction territoriale qui met de la distance dans la proximité » (Arbaret-Schulz, 2002). À l’échelle des individus et des groupes sociaux, cette distance peut s’exprimer de trois manières différentes, la « distance cognitive », la « distance mentale », et la « distance sociale » (van Houtum 1999, p. 131).

Les méthodes qualitatives en permettent alors une première mesure. Déployées à l’échelle des espaces frontaliers du nord et de l’est de la France (Morel--Doridat, 2022), elles permettent de questionner la manière dont les frontières sont objectivées mais aussi celles qui viennent spontanément à l’esprit des personnes lorsqu’il est fait référence aux pratiques du quotidien.

Pour répondre à ces questionnements, nous avons opté pour la carte mentale, de type « sketch map », et un « serious game ». Ce dernier, bien que développé spécifiquement pour l’Académie Nancy-Metz, s’avère être un véritable outil ludo-éducatif et de recherche. Il a permis d’interroger les localisations mais aussi les représentations graphiques de l’objet « frontière » à partir de l’entrée des pratiques du quotidien. Il présente, néanmoins, le désavantage d’être plus directif que la carte mentale. « Représentation subjective […] [de] l'espace alors pensé du point de vue de ceux qui y vivent, le pratiquent, s’y déplacent, y agissent, le transforment » (Morange et Schmoll, 2016, p. 23), elle donne à avoir les lieux importants pour chacun-e. Pour ce faire, seule la consigne suivante a été donnée : « Représentez, sur cette feuille blanche, les lieux qui sont importants pour vous ». Cet exercice a été proposée à des personnes résidant à proximité de la frontière (Sarre et Rhénanie-Palatinat – Allemagne ; Moselle, Meurthe-et-Moselle et Nord – France) et présentant des profils comparables.

Les cartes mentales et les jeux sont riches en premiers résultats. Tout d’abord, la frontière n’est représentée que si elle a du sens et qu’elle marque une différence. En ce sens, la proximité géographique ne pourrait être considérée comme seul élément explicatif des représentations graphiques de la frontière. En outre, les frontières nationales, bien que majoritaires dans les rendus, ne sont aucunement les seuls éléments de discontinuités figurés. Enfin, ces travaux mettent en lumière l’importance des échelles de pratiques et des métriques en jeu à savoir les distances, les réseaux et le degré de un/familiarity.

Séminaire scientifique

MOREL--DORIDAT F., 2024, "Mayotte, plus petit département français d’Outre-mer et haut lieu d’expression du fait colonial en Europe", Le retour des frontières impériales ? Pratiques, représentations, contestations - Die Wiederkehr imperialer Grenzen? Praktiken, Repräsentationen, Anfechtungen, 4-6 novembre 2024, Goethe-Universität Frankfurt, Francfort

"Mayotte est française et le restera à jamais. C’est par ces mots, lourds de sens, que les voyageurs sont accueillis sur l’île. Révélateurs des défis contemporains qui se jouent à Mayotte, entre héritage colonial, statut de département et enjeux globaux, ils participent au questionnement des frontières impériales au sein même de l’Union européenne, de la République française et de l’Union des Comores.

Publication

MOREL--DORIDAT F., 2022, « Shrinking cities and cross-border context: the example of the twin cities of Forbach (Moselle, France) and Völklingen (Saarland, Germany) », in : PALLAGST K., CUNNINGHAM-SABOT E., BONTJE M., FLESCHURZ R. (eds.), Handbook on Shrinking Cities, Edward Elgar Publishing.

Urban shrinkage is a recent and emerging topic in the scientific literature. Although research is developing, cross-border spaces are only rarely studied. However, their interest is significant. The opening of the European borders and the cultural continuum at the border mean that territorial issues can be shared on both sides of national limits. This is particularly the case with shrinkage at the contact point of France and Germany. This reality is demonstrated by the quantitative approach and the proposal one statistical indicator to measure population decline. As the question of a shared response to the process is raised, two territories in particular have caught our attention: Forbach (Moselle, France) and Völklingen (Saarland, Germany). These twin cities bear witness to the difficulties that exist in proposing a common reflection because of the differences in planning cultures. This translates into divergent urban policy objectives for planning the process.

Séminaire scientifique

MOREL--DORIDAT F., DE PINDRAY D'AMBELLE S., 2022, « Définir les frontières par la pratique – apports d’un serious game », Panel 1-B: La frontière comme objet, Border Renaissance - Recent developments in territorial, cultural and linguistic border studies, UniGR-CBS Conference 2022, Sarrebruck, 4-5 février 2022.

Comment les frontières nationales sont-elles objectivées – et quelles frontières viennent spontanément à l’esprit, suivant les pratiques du quotidien ? Une démarche inductive a été mise en place pour répondre à cette question. Des serious games ont été organisés auprès de trois groupes différents : un groupe constitué d’enseignants d’histoire-géographie français (sélectionnés de façon indépendante à leur proximité à la frontière nationale), un second d’étudiants de master en urbanisme et un dernier d’étu- diants de master ayant un background interculturel. La méthodologie employée alternait alors la pro- duction de cartes individuelles avec celle de cartes collectives. Le résultat offre une lecture riche et nuancée de la façon de déterminer une frontière, en fonction de l’espace vécu des personnes et des groupes.

Soutenance

MOREL--DORIDAT F., 2021, « Aménagement et décroissance territoriale, vers une approche transfrontalière », soutenance de doctorat, Metz, UFR SHS Metz, Amphithéâtre Reitel, 13 décembre 2022.

Le travail de recherche porte sur la décroissance territoriale dans l'espace transfrontalier du nord-est de la France. Dans ces territoires au point de rencontre entre Allemagne, Belgique, France, Luxembourg et Suisse apparaissent des poches de dépeuplement soulevant des défis d’aménagement en termes de gestion démographique et d’accessibilité aux services.
La décroissance est un sujet de recherche apparu dans les années 1970 aux États-Unis dans un contexte de crise industrielle. Il s’est par la suite développé en Allemagne et dans de nombreux autres pays, mais reste embryonnaire en France. En l’analysant en contexte transfrontalier, la thèse contribue à cette littérature scientifique sur un thème encore non défriché.
Le processus de décroissance est ici analysé de façon systémique à l’aide de trois entrées : faire appel à une analyse territoriale spatio-temporelle et multiscalaire, prendre connaissance du vécu de la décroissance et tenir compte de sa gouvernance. La méthodologie employée a trait à la fois à des analyses d’ordre statistique et cartographique, à des entretiens qualitatifs et à des enquêtes sur les procédures d’aménagement. Ce protocole de recherche donne à voir les manifestations de la décroissance et la variété de leurs répercussions en termes d’aménagement et d’urbanisme avec une valorisation sociétale possible dans les sphères de décision régionale.
Ainsi, cette thèse de doctorat laisse envisager un certain potentiel d’innovation. Tout d’abord, elle fait progresser la connaissance sur la complexité des territoires entre pratiques, représentations et gouvernance. Ensuite, elle contribue aux « border studies » et à une meilleure connaissance des dynamiques transfrontalières, à travers l’enjeu d’aménagement de la décroissance. Pour finir, elle propose des outils comparatistes d’explication et de compréhension des tendances à l’oeuvre dans cinq pays différents.

Publication

MOREL--DORIDAT F., 2021, « Comparaison de deux territoires en déprise démographique : la frontière franco-allemande comme cadre privilégié d'étude des processus de décroissance », in : Observatoire des Territoires, Rapport 2021-2022 de l'Observatoire des Territoires - Territoires en transitions, Cahier n°1 : Enjeux démographiques, Paris, pp. 67-69.

La présente contribution s’appuie sur les travaux de recherche menés dans le cadre d’une thèse de doctorat intitulée « Aménagement et décroissance territoriale, vers une approche transfrontalière » qui s’attache tout particulièrement aux problématiques démographiques à l’oeuvre entre la France et l’Allemagne.

Séminaire scientifique

MOREL--DORIDAT F. et HAMEZ G., 2021, « Représentations graphiques de la frontière », Écrire et représenter la frontière, 7e Séminaire UniGR – Center for Border Studies, Université de Lorraine, Metz, webinaire, 20 et 21 mai 2021.

Tandis que la géo-graphie et la littérature proposent des approches différentes et potentiellement complémentaires - la frontière est un objet littéraire par excellence, de même qu'en géographie - comment représenter graphiquement cet objet, du domaine du donné et du construit, du visible et de l'invisible ? De nombreux questionnements se posent alors : que représente-t-on ? Pour qui et par qui ? Comment le représenter ?

Publication

MOREL--DORIDAT F., 2021, Représentations de la décroissance urbaine de chaque côté de la frontière franco-allemande, Revue Marketing Territorial [En ligne], 6 / hiver 2021.

Les années 2000 marquent le développement de la production scientifique sur le sujet de la décroissance urbaine, en particulier en Europe, et amènent à de nombreux changements de paradigmes. Les chercheurs sont alors invités à mêler les méthodes quantitatives et qualitatives en vue d’une meilleure compréhension du processus. L’objectif est alors de faire progresser la connaissance sur la complexité de la décroissance entre pratiques, représentations et gouvernance. Cet article s’intéresse tout particulièrement aux représentations du processus, à l’heure où la croissance reste la norme et les cultures de l’aménagement propres aux territoires nationaux. Les hétérogénéités à la frontière s’avèrent donc nombreuses et invitent à des comparaisons territoriales entre des espaces aux mêmes enjeux d’aménagements. C’est en particulier le cas des villes jumelées de Forbach (Moselle, France) et de Völklingen (Sarre, Allemagne), proches géographiquement mais éloignées sur le plan politique. Elles offrent donc à voir de réelles diversités des représentations associées aux processus de décroissance et à ses réponses territoriales.

Colloque international

MOREL--DORIDAT F., 2020, « Enjeux des villes moyennes en décroissance dans les espaces frontaliers du nord-est de la France. Exemple des villes jumelées franco-allemandes de Forbach et de Völklingen », 5e colloque international du CIST, Population, temps, territoires, Session G : « Les villes petites et moyennes, services et territoires. Une perspective internationale sur la décroissance », Aubervilliers, campus Condorcet Paris-Aubervilliers, 18-21 novembre 2020, https://cist2020.sciencesconf.org/320002/document.

La décroissance urbaine est un sujet récent et en pleine émergence dans la littérature scientifique bien qu’em- bryonnaire en France. En l’étudiant en contexte transfrontalier, la communication cherche à faire progresser la connaissance sur la complexité du processus et des dynamiques à la frontière, par définition discontinue et cause de cloisonnement. La méthodologie employée a trait à la fois à des analyses d’ordre statistique et cartographique et à des enquêtes sur les procédures d’aménagement. Ce travail donne alors à voir les mani- festations de la décroissance et la variété de leurs répercussions en termes d’aménagement et d’urbanisme dans les espaces transfrontaliers du nord-est de la France. Mais, alors que la décroissance apparaît comme partagée de part et d’autre de la frontière franco-allemande, aucune réponse politique commune n’est pour l’heure envisagée comme le démontre l’exemple des villes jumelées de Forbach (Moselle, France) et de Völklingen (Sarre, Allemagne).

Publication

GREINER N., MOREL--DORIDAT F., DE PINDRAY D'AMBELLE S., 2020, « Le marketing territorial en contexte transfrontalier : finalités et ambivalences », in : Frontières, Capes-Agrégation Histoire-Géographie, Horizon, Armand Colin, Paris, pp. X.

Les actions de marketing territorial transfrontalier cherchent à construire de nouvelles représentations dans les régions transfrontalières, déjà au cœur de représentations croisées, portées par les groupes humains des différents pays en présence. Ce marketing peut être porté tant par les acteurs étatiques, par les décideurs régionaux, ou par des groupes de pression issus de la société civile et défendant leurs intérêts privés. Quelles que soient ses motivations et sa portée, le marketing territorial n’est jamais neutre et peut être conçu comme une nouvelle image imposée sur les frontières et qui s’ajoute aux nombreuses représentations préexistantes.

Publication

HAMEZ G., MOREL--DORIDAT F., OUDINA K., LE CALVEZ M., BOQUET M., DORKEL N., GREINER G., DE PINDRAY D'AMBELLE S., 2020, « La frontière "nationale" brouillée par le Covid-19 », Covid-19, The Conversation, mis en ligne le 1er avril 2020. URL : https://theconversation.com/la-frontiere-nationale-brouillee-par-le-covid-19-134443

L’épidémie de Covid-19, apparue en décembre 2019 en Chine, s’est rapidement répandue à l’échelle mondiale. La plupart des dirigeants politiques ont réagi en décidant de fermer les frontières de leur pays pour se protéger du virus.

Ces réactions nationales sont riches d’enseignement sur le rôle et les fonctions des frontières dans le monde globalisé contemporain. En effet, comme le virus se singularise par une forte contagiosité et que le mode de transmission se fait entre êtres humains, la vitesse de propagation du virus à l’échelle mondiale informe sur les interactions à travers les frontières. En réponse, l’omniprésence de la frontière dans la rhétorique des chefs d’État et de gouvernement renseigne sur l’idéologie et la symbolique dont sont toujours porteuses les frontières. La pandémie constitue un moment opportun pour comprendre le rôle ambivalent des frontières nationales.

Colloque international

MOREL--DORIDAT F., 2020, « Vieillissement et enjeux transfrontaliers de la décroissance », 6e Colloque du REIACTIS « Société inclusive et avancée en âge », 4-6 février 2020, Centre des congrès Robert Schuman de Metz. URL : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02475082/document

La décroissance territoriale est un sujet en plein essor dans la littérature scientifique (Morel--Doridat et Hamez, 2019). Communément, il est défini comme la conjonction de différents processus (ralentissement économique, exclusion sociale, affaiblissement politique) dont les manifestations premières sont la perte en population des territoires (Pallagst et al., 2009) et la polarisation spatiale (Roth, 2016). Les données démographiques ainsi sont au cœur de l’identification des territoires décroissants. Généralement retenues en contexte transnational, elles permettent d’approcher un contexte socio-économique et politique propre (Wolff et Wiechmann, 2010). Trois types de données statistiques sont détaillées ici :

- l’évolution de la population sur une génération (1991-2016 pour les régions européennes NUTS2 et 1981-2011 à l’échelle locale et transfrontalière),
- l’indice de jeunesse en 2011 (local),
- le taux d’accroissement migratoire moyen annuel (2009-2014, local).

Les espaces au point de rencontre entre France et Allemagne sont particulièrement révélateurs de l’enjeu partagé de part et d’autre des frontières de la décroissance. Alors que des poches de dépeuplement apparaissent, des défis en termes de gestion démographique, d’adaptabilité des espaces urbains, de pérennité et d’accessibilité aux services sont soulevés. C’est en particulier le cas de la région transfrontalière Sarrebruck (Sarre) – Moselle-Est (Grand Est). Victimes de la crise industrielle, les territoires français et allemands peinent à stabiliser leur population (-13,37% à Völklingen (1) entre 1981 et 2011, -19,71% à Forbach (2)) sur fond de solde migratoire négatif et de vieillissement. À cela s’ajoutent des contextes nationaux particuliers qu’il convient d’intégrer : modèles familiaux (exemple allemand), systèmes politiques, cultures de l’aménagement, etc.

Journées d'études

MOREL--DORIDAT F., 2019, « Frontières et décroissance territoriale », La Lorraine, un territoire de fronts et de frontières, AGORAS 2019 Lorraine, Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie (APHG), 23-26 octobre 2019, Centre des congrès Robert Schuman de Metz.
URL : https://agoras2019.fr/spip.php?article111

La décroissance est un sujet récent et en pleine émergence en France. En atteste le développement actuel de la littérature scientifique sur le sujet ou encore l’ajout, en 2016, de cette problématique au programme de géographie de quatrième. Bien que le processus de perte en population soit généralement présenté comme globalisé, les études restent essentiellement nationales, régionales voire transnationales. En ce sens, les dynamiques locales de part et d’autre des frontières sont de grandes oubliées des études qui n’intègrent que trop peu la question des différences de voisinage introduites par cette discontinuité. La décroissance territoriale est-elle un processus partagé de part et d’autre des frontières nationales ?

Publication

MOREL--DORIDAT F., 2019, « Aménagement et décroissance territoriale, vers une approche transfrontalière », Le 4 pages, LOTERR, [En ligne], numéro 1, mis en ligne le 10 septembre 2019. URL : http://loterr.univ-lorraine.fr/sites/loterr.univ-lorraine.fr/files/4_pages_loterr-1.pdf

La décroissance urbaine est un sujet récent et en pleine émergence dans la littérature scientifique bien qu’embryonnaire en France. En l’étudiant en contexte transfrontalier, la thèse contribue à cette littérature scientifique sur un thème encore peu défriché. Le processus est ici analysé de façon systémique à l’aide de trois entrées : faire appel à une analyse territoriale spatio-temporelle et multiscalaire, prendre connaissance du vécu de la décroissance et tenir compte de sa gouvernance. La méthodologie employée a trait à la fois à des analyses d’ordre statistique et cartographique, à des entretiens qualitatifs et à des enquêtes sur les procédures d’aménagement. Ce protocole de recherche donne à voir les manifestations de la décroissance et la variété de leurs répercussions en termes d’aménagement et d’urbanisme.

Publication

MOREL--DORIDAT F.et HAMEZ G., 2019, « La recherche scientifique sur les shrinking cities : apport de la bibliométrie », Cybergeo : European Journal of Geography [En ligne], Espace, Société, Territoire, document 902, mis en ligne le 07 juin 2019. URL : http://journals.openedition.org/cybergeo/32354

Les années 2000 marquent le développement de la production scientifique sur le sujet de la décroissance urbaine, en particulier en Europe. Par une approche bibliométrique et le traitement statistique des mots-clés, cet article analyse les grandes trajectoires des études scientifiques sur le processus, cela depuis 1980. Deux bases de références bibliographiques ont particulièrement alimenté cette étude : l’une anglophone (Academic Search Complete), l’autre francophone (Francis).

During the 2000s, a growing strand of research emerged on the topic of shrinking cities, particularly in Europe. Through a bibliometric approach and the statistical treatment of keywords, this article analyses the main trajectories of scientific studies on the process since 1980. Two bibliographic reference databases were particularly important for this study: one English-speaking (Academic Search Complete) and the other French-speaking (Francis).

Colloque international

MOREL--DORIDAT F., 2019, « Population’s representations of territorial shrinkage in a cross-border context », 7th EUGEO Congress, Re-imagining Europe’s Future Society and Landscapes, NUI Galway, Irlande, 15-18 mai 2019, (lien), p.412

The population stabilization foretold by the UN for the turn of the 2080’s raises the issue of territorial shrinkage. It can be considered as a multidimensional and a multiscale process (Pallagst et al., 2013) within which depopulation goes hand in hand with “economic slowdown” (Wiechmann, 2009), social exclusion, and political weakness (Martinez-Fernandez et al., 2016), symptomatic of spatial fragmentation and polarization. In the current European environment of open frontiers, the shrinkage process can be addressed a transboundary approach. This is all the more important as the European definition of depopulation focuses on local, regional and international migrations (Grasland, 2010). Looking to this important spatial planning issue, it was important to understand the inhabitant’s representations of shrinkage (Müller, 2010). Consequently, this presentation focuses on a specific strand of territorial representations: how are shrinking spaces seen in a cross-border context? Representation have been questioned thanks to qualitative interviews. They are performed in three different cross- border spaces: one between Forbach (Moselle, France) and Völklingen (Saarland, Germany), one between Bitche (Moselle, France) and Pirmasens (Rhineland-Palatinate, Germany), one focusing on Longwy (Meurthe-et-Moselle, France). Three inhabitants are interviewed in every city. To not influence the main results and discussions, the word “shrinkage” isn’t expressed. A “mental map” completes this interview. Our analysis of the survey results shows different realities. When politicians don’t recognise shrinkage, it is difficult for the population to accept its consequences; thus, representations depend on national context and policies discourses – and Germans are less pessimistic than the French when speaking about their city.

Formation

MOREL--DORIDAT F. et DE PINDRAY D'AMBELLE S., 2019, « Frontières et espaces transfrontaliers : l'exemple de la Grande Région », Formation des professeurs d'histoire-géographie de l'académie Nancy-Metz, La frontière, un territoire spécifique, Forbach, lycée Jean Moulin, 8 mars 2019, (lien)

Organisation et encadrement d'une journée de formation continue à destination de professeurs d'histoire-géographie de l'académie de Nancy-Metz sur le thème : "La frontière, un territoire spécifique". Cette formation a été organisée en deux demi-journées. La première a tenu en 3h30 réparties en deux temps principaux : l'un consacré à la perception de la frontière par les professeurs d'histoire-géographie au travers d'un serious game et le second dont la visée était cette fois davantage théorique.

L'animation qui a pris la forme d'un serious game a permis aux enseignants d'illustrer, à partir de leurs pratiques sociales et spatiales, la multiplicité des représentations personnelles de la frontière. Son objectif était la prise de conscience par les enseignants en histoire et en géographie du caractère transdisciplinaire de cet objet. Vous trouverez plus de détails sur le jeu dans le support de présentation consultable à l'adresse suivante (lien)

- les différences terminologiques,
- les évolutions temporelles,
- la diversité des échelles,
- les fonctions qui lui sont attribuées.

La deuxième demi-journée a fait l'objet d'une visite de terrain de Forbach (France, Moselle) à Carling (France, Moselle) en passant par l'Allemagne, marquée par différents points d'arrêt et d'intérêts :

- Petite-Rosselle (Moselle, France): musée de la mine et comparaison avec le nouveau dynamisme commercial allemand de la ville voisine de Grossrosseln (commerces de proximité),
- Völklingen (Sarre, Allemagne), ville jumelée à Forbach et fortement impactée par la décroissance urbaine,
- Traversée de la zone naturelle forestière du Weinbrun (Warndt, Sarre, Allemagne) puis arrivée sur Lauterbach (Sarre, Allemagn) et Carling (Moselle, France). L'arrêt au niveau de la frontière a permis de visualiser les différences étatiques et de questionner la frontière en contexte du continuum urbain.

Séminaire professionnel

MOREL--DORIDAT F., 2018, « L’agglomération transfrontalière Sarrebruck – Moselle Est, un espace à enjeux territoriaux », Séminaire CCI Moselle Métropole Metz, Les Mosellans au cœur de la chaîne de mobilité territoriale et transfrontalière, Metz Espace conférences de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Moselle, 8 novembre 2018, (lien)

La Moselle est un département lié historiquement, géographiquement et économiquement à la frontière. Les différences de voisinage, en particulier de fiscalité et de revenus, se traduisent par une importante mobilité frontalière des Mosellans vers le Luxembourg. Néanmoins, il n’est pas le seul espace de développement des mobilités de part et d’autre des frontières nationales. Bien que souvent oublié, le Land de Sarre est un acteur économique important pour la Moselle Est. Ainsi, selon le Recensement Général de la Population de 2015 (INSEE), 6 400 mosellans se rendraient quotidiennement à Sarrebruck, capitale de ce petit État, dans le cadre de leurs activités professionnelles. Au-delà de ces déplacements professionnels, les Est-Mosellans plébiscitent les activités de loisirs et les achats proposés par les Sarrois. En ce sens, les commerces à Sarrebruck et sa région sont la première cause de l’évasion commerciale des ménages de Moselle Est (CCI Moselle, 2015). Pour aider ces mobilités du quotidien, l’offre de transports transfrontaliers s’étoffe aidée par l’Eurodistrict SaarMoselle (GECT). Pour autant, elle reste encore trop peu adaptée aux besoins des populations locales. Leur cadencement d’une part, leurs stations ensuite, et leur manque d’adaptabilité aux problématiques actuelles sont autant de freins à leur utilisation que les acteurs commencent à prendre en considération. Il est aujourd’hui nécessaire d’intégrer les questions du vieillissement de la population, de son déclin local et de proposer une offre multimodale conséquente.

Séminaire

MOREL--DORIDAT F., 2018, « L'observation de la décroissance en contexte transfrontalier », Séminaire MOT-RIATE, Observation territoriale et aide à la décision dans les régions transfrontalières, Paris, Université Paris Diderot, 17 septembre 2018, en ligne

L’observation du processus de décroissance en contexte transfrontalier pose un certain nombre de défis scientifiques qui seront exposés lors de cette communication. Le principal réside dans la présentation de données à l’échelle locale et transfrontalière. En effet, la diversité des maillages territoriaux et le manque d’harmonisation des données statistiques entre pays rendent les analyses locales transfrontalières ardues (effet MAUP). En outre, les comparaisons à l’échelle transfrontalière se heurtent à une seconde difficulté inhérente aux données statistiques. Leurs différences de définition, d’années de recensement, voire leur absence sont autant d’obstacles à prendre en compte dans l’observation de la décroissance. Ces difficultés sont d’autant plus notables dès lors que l’on considère le processus de décroissance comme un processus global et non plus comme la seule manifestation de la perte en population.

Publication

UniGR-CBS Arbeitsgruppe Raumplanung / Groupe de travail aménagement du territoire UniGR-CBS, 2018, « L'aménagement du territoire transfrontalier dans la pratique : dialogue entre chercheurs et praticiens de l'aménagement en Grande Région », en ligne

Avec une coopération initiée dans les années 1970, la Grande Région est considérée comme l’un des espaces transfrontaliers les plus emblématiques au sein de l’Union européenne. L’aménagement du territoire constitue un élément essentiel de ses thématiques de coopération. Cependant, l'importance grandissante de ce champ d'action demeure relativement peu documentée d'un point de vue transfrontalier. Cette thématique reste principalement abordée sous l’angle réglementaire et institutionnel.

Le policy paper postule qu’au-delà des règlementations, des plans et des schémas, l’aménagement du territoire transfrontalier résulte également d’une pratique visant à anticiper l’organisation d’une société dans un espace donné.

Après une présentation sommaire des grandes étapes de la coopération dans le domaine de l’aménagement du territoire transfrontalier au sein de la Grande Région, le policy paper présente les résultats d’un exercice de recherche expérimentale réalisé en 2017, essentiellement sous la forme d’un jeu de simulation (« Planspiel »). Les principales conclusions analytiques de cet échange sont ensuite mises en lumière. Pour conclure, le document dresse une liste de recommandations basées sur l’analyse des résultats des travaux de recherche.

Séminaire doctoral

MOREL--DORIDAT F., 2018, “Spatial planning and territorial shrinkage, towards a crossborder approach”, Séminaire des doctorants du département Internationale Planungssysteme, Technische Universität Kaiserslautern, 21 mars 2018

Le Séminaire des doctorants de l’IPS à Kaiserslautern a été un moment fort de la codirection franco-allemande. Il a permis de faire le point sur l’avancement du travail de thèse depuis notre précédente rencontre fin juin 2017. Introduit par une mise en contexte démographique mondiale et européenne, cette présentation a été divisée en six temps :

Publication

HAMEZ, G., MOREL--DORIDAT, F., 2017, « Les espaces frontaliers, des espaces à la marge ? », p.217-230 in : Gaudin, S. (Dir.), La France des marges, Presses Universitaires de Rennes (PUR), pp.217-229, 2017, Didact Géographie, 978-2-7535-5537-2. HAL

En quoi les espaces frontaliers sont-ils des espaces à la marge ? Ce chapitre insiste sur la relativité de l’identité marginale des frontières en fonction des échelles spatiales et temporelles considérées. La relation ambiguë entre marge et frontière est d’abord abordée à travers différents cas emblématiques en France et en Europe. Le changement d’échelle s’impose alors pour envisager la nature de la marge, ce qui est effectué ensuite à travers une approche multiscalaire des espaces frontaliers, entre l’UE dans son ensemble et les espaces transfrontaliers situés au nord-est de la France. Ces éléments permettront de revenir sur une définition de la marge en conclusion.

Séminaire doctoral

MOREL--DORIDAT F., 2017, « Identification des territoires en cours de périphérisation », Séminaire des doctorants du LOTERR, Université de Lorraine, CLSH Nancy, 12 mai 2018, (lien)

Les premiers sept mois et demi de thèse ont fait l’objet de recherches bibliographiques et bibliométriques conjointes sur le thème de la décroissance. Elles ont orienté l’étude tant dans les choix des termes à employer pour décrire le processus que dans ceux de l’espace d’analyse. Il en découle, tout d’abord, une préférence pour le terme de périphérisation à celui de décroissance territoriale. En effet, alors que le nom de décroissance est connoté politiquement, celui de périphérisation semble plus neutre et plus englobant. Ainsi, la périphérisation peut être définie comme un processus multidimensionnel et multiscalaire au sein duquel se confrontent des dynamiques de ralentissement économique, d’exclusion sociale, de dépeuplement et d’affaiblissement politique, symptomatiques d’une fragmentation, d’une polarisation spatiale et d’une mise à distance des territoires.
Ensuite, ce travail préparatoire a permis de définir des variables quantitatives utiles à l’identification des territoires en cours de périphérisation à une échelle transfrontalière. Pour autant, cet espace géographique n’est pas sans poser des questions de l’ordres de la comparaison statistique des maillages territoriaux (effet MAUP) et des données statistiques elles-mêmes. Un premier travail d’harmonisation de la maille territoriale d’étude a alors été réalisé. En parallèle, une première base de données transfrontalières a été construites, et cela à différentes échelles géographiques, allant de la commune à l’échelle régionale européenne NUTS2. Elle a permis un premier test cartographique d’identification des territoires en cours de périphérisation, socle d’une analyse plus qualitative à venir.

Séminaire doctoral

MOREL--DORIDAT F., 2016, « Aménagement et décroissance, vers une approche transfrontalière », Séminaire d'échange des doctorants en développement territorial entre Metz et Liège, Université de Lorraine, Ile du Saulcy à Metz, 14 novembre 2016 (lien)

La communication au Séminaire d'échange des doctorants en développement territorial entre Metz et Liège a été le temps de présentation du projet de thèse et de résumé des travaux de master. En ce sens, l’accent a été essentiellement mis sur le caractère novateur d’une recherche doctorale sur la décroissance en contexte transfrontalier. S'en est suivi un débat sur les enjeux d'aménagement inhérents aux territoires décroissants et sur le caractère discontinu de la frontière, frein majeur à toute ambition partagée de part et d'autre des frontières en termes d'aménagement.

Colloque

MOREL--DORIDAT F., 2016, “Spatial planning and territorial decrease, towards a crossborder approach”, Colloque de l’AESOP Transboundary Spaces, Policy Diffusion and Planning Cultures: New Challenges - Ways Forward, Technische Universität Kaiserslautern, 19-20 septembre 2016, (lien)

Le symposium a permis de faire connaître plus largement mes ambitions doctorales par un résumé, en anglais, de mes travaux de master, centrés sur la décroissance démographique à l’échelle des espaces frontaliers de la nouvelle région Grand Est. Un résumé détaillé de l’état de la recherche est disponible à l’adresse suivante.